Bien que la Société québécoise du cannabis ait dégagé un résultat net de 94,9 M$ pour l’exercice financier 2022-2023, comparativement à 75,7 M$ pour l’exercice précédent, il n’y a toujours pas de plan afin de procéder à l’ouverture d’une succursale de cette société d’État en Côte-du-Sud.
« Nous n’avons pas de plan d’expansion à court ou à moyen terme pour la région », a expliqué au Placoteux M. Fabrice Giguère, représentant médiatique pour la SQDC, lors d’un récent entretien téléphonique.
Ainsi, pour l’instant, la plus proche succursale de la SQDC à l’est de la Côte-du-Sud se retrouve à Rivière-du-Loup, alors qu’à l’ouest, il faut se rendre à Lévis (Saint-Nicolas) ou tout simplement sur le territoire de Québec. Autrement, l’entreprise vend en ligne, comme la SAQ.
Un plateau atteint
Après quatre années d’expansion dite soutenue de son réseau, la SQDC affirme avoir atteint un plateau dans sa croissance. En effet, les ventes de la Société, tant en volume qu’en dollars, sont demeurées stables par rapport à l’exercice précédent, et ce, malgré l’ajout de dix nouvelles succursales, portant le nombre de points de vente en activité à 98 à l’heure actuelle.
Ainsi, pour l’exercice 2022-2023, les ventes totales de la SQDC ont atteint 601,9 M$ représentant 106 526 kg de cannabis, comparativement à 600,5 M$ et 106 448 kg de cannabis pour l’exercice 2021-2022.
On estime du côté de la direction de la SQDC que cette situation s’explique en partie par le conflit de travail qui perdure dans l’organisation depuis le début de l’année financière 2022-2023, et qui touche le quart de ses succursales. Vingt-quatre d’entre elles, dont les employés sont représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), sont actuellement en grève, dont 22 depuis la fin du mois de mai 2022.
Ces succursales, rappelle-t-on, sont exploitées par leurs deux gestionnaires, de sorte qu’elles sont demeurées ouvertes, mais avec des horaires réduits. Par contre, toutes les autres succursales fonctionnent normalement.
De l’illégal au légal
Au cours du présent exercice, la Société a élaboré son deuxième plan stratégique qui se déploiera durant les trois prochaines années. Ce dernier devrait lui permettre de poursuivre activement sa mission en vue de faire migrer les consommateurs de plus de 21 ans du marché illégal vers le marché légal, et ce, dans une perspective, précise-t-on, de protection de la santé.