Le festival de l’amnésie bat présentement son plein à la Commission Gallant. Les plus importantes têtes d’affiche du gouvernement caquiste défilent sans, disent-ils, être trop au courant du fiasco financier du virage numérique de la SAAQClic qui a coûté 1,2 milliard de dollars aux contribuables québécois. C’est l’équivalent, rappelons-le, de la construction de trois centres Vidéotron au coût de 370 M$ l’unité, et ce, pour un simple site internet transactionnel…
Comme par hasard, au moment même où le premier ministre François Legault passe devant ladite commission, nous apprenions que Québec abandonnait définitivement le projet de Northvolt… Si vous croyez au hasard, allez au casino, comme le disait jadis un populaire animateur de la radio de Québec.
On parle ici de centaines de millions en fonds publics, comprenant un prêt garanti de 240 millions $ pour l’achat du terrain et un investissement de 270 millions $ dans la maison mère, en Suède. Croyez-le ou non, entre-temps, le gouvernement investit un autre 150 millions $ de votre argent dans Nemaska Lithium… eh ! ben.
Ce n’est pas tout, on apprenait dernièrement qu’il y avait des dépassements de coûts de 1,2 milliard pour les chantiers de huit hôpitaux au Québec. Oui, oui, vous avez bien lu. Pourtant, au royaume du Québec, personne n’est responsable de rien… Ah oui, j’oubliais, nous avons également un déficit annoncé de plus de 13 milliards de dollars à Québec, mais manifestement, ce n’est pas grave non plus. Nos écoles et nos hôpitaux sont en décrépitude, nos routes et nos infrastructures également, mais malgré cela, personne n’est imputable. Coudonc, qui signe les « batinses » de chèques ? Il n’y a donc personne qui a vu passer le 500 M$ de plus pour la SAAQCliq ?
La gangrène
N’ayons pas peur des mots : la gangrène est pognée dans nos institutions publiques. On peut certes à l’occasion feindre la perte de mémoire, mais il vient un temps où ça ne passe plus, et c’est d’ailleurs exactement ce qui arrive présentement dans la population concernant ses décideurs. Soit nous assistons à de l’incompétence crasse, soit nous avons littéralement affaire à un système où la corruption a pris le dessus sur l’honneur.
« Qui est responsable, et qui va payer le prix ? On sait tous que ce gaspillage de plus de 500 millions $ s’explique par un gros mélange d’incompétence et de mensonges, possiblement même criminels. Mais qui sera imputable ? Est-ce encore une fois la bonne vieille culture du no-fault qui s’appliquera ? Que les contribuables aient encore à ramasser la facture, sans que personne ne se retrouve derrière les barreaux et qu’aucun politicien ne soit condamné au chômage ? », a déclaré le chef du Parti conservateur Éric Duhaime sur sa page Facebook.
« On est devant une version invraisemblable qui nous offre deux options : soit on ne nous dit pas toute la vérité, soit on est devant une incompétence et une volonté de garder le PM dans le noir à l’échelle du gouvernement au complet, ce qui n’est pas rien. On nous prend vraiment pour des valises », a déclaré quant à lui Joël Arsenau du Parti québécois.
Peut-être s’agit-il un peu des deux, mais une chose est sans équivoque en ce qui me concerne : un ménage s’impose, ce qui passera inéluctablement, et j’en suis certain, par des accusations aux criminels. Pourquoi ? Simple, car c’est impossible d’être aussi incompétent avec l’argent des contribuables. Il y a des couleuvres que je ne peux avaler, désolé !
De grâce, des élections hâtives
Avec seulement 17 % dans les intentions de vote et un maigre 7 % d’appui dans la dernière partielle d’Arthabaska, et surtout à la lumière des témoignages entendus à la Commission Gallant et des nombreux fiascos financiers de Québec, il est clair à mon sens que la CAQ n’a plus la légitimité de gouverner.
À l’heure où les gens sont étouffés par l’inflation et l’augmentation du coût de la vie ainsi que la surtaxation, on doit avoir les meilleurs joueurs disponibles pour diriger notre destin, et présentement, ce n’est aucunement le cas… Soyons réalistes : nous sommes collectivement en crise et il faut réagir !
Ainsi, au-delà des égos et du dogmatisme politique qui prévaut actuellement au Québec, l’État doit incontestablement se réformer en s’épurant de la corruption et de l’incompétence qui gangrènent ses institutions. La population doit ainsi exiger des élections hâtives, et le prochain gouvernement devra rapidement mettre de l’ordre dans l’appareil public, même si plusieurs décisions feront mal, et seront du même souffle impopulaires. Il s’agit finalement de l’intérêt suprême de la nation! Il y a toujours ben des limites à se faire appauvrir tout en se faisant pousser de la bouette comme à la Commission Gallant…

