Saint-Roch-des-Aulnaies jouera finalement sur deux tableaux. Toujours impliquée dans un projet d’étude de regroupement municipal dans L’Islet-Nord, la Municipalité étudiera également la question avec La Pocatière et ses voisines au cours des prochains mois.
Ce rapprochement avec la Ville de La Pocatière n’a rien de nouveau, puisqu’il existait au tournant de 2020 un projet d’étude de coopération intermunicipale dont Saint-Roch-des-Aulnaies était partie prenante.
Or, le mandat trop large à l’étude, qui excluait un éventuel regroupement municipal, avait découragé le maire André Simard, lequel avait décidé de laisser ce navire qui n’a finalement jamais quitté le port.
Investie dans une étude de regroupement municipal avec Saint-Jean-Port-Joli, L’Islet et Saint-Aubert, Saint-Roch-des-Aulnaies se permet aujourd’hui de retourner vers La Pocatière, qui a lancé pareil processus l’an dernier avec Saint-Denis-De La Bouteillerie, Rivière-Ouelle, Saint-Pacôme, Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Saint-Onésime-d’Ixworth. Précisons que Saint-Gabriel-Lalemant, impliquée initialement, s’est depuis retirée.
André Simard estime que le conseil municipal a la responsabilité d’évaluer un regroupement éventuel avec La Pocatière, avec qui des liens naturels existent de longue date.
« Nous partageons le même service de sécurité incendie, notre école primaire est rattachée au Centre de services scolaire de Kamouraska–Rivière-du-Loup, nous étions jadis dans le même comté provincial de Kamouraska-Témiscouata; je dirais que les deux tiers des résidents de Saint-Roch-des-Aulnaies se retrouvent donc tournés naturellement vers La Pocatière », a-t-il résumé.
Cette adhésion à l’étude de regroupement kamouraskoise se fait d’ailleurs à livre ouvert, poursuit André Simard. Ses collègues l’isletois, avec qui il est impliqué dans une démarche similaire, se seraient montrés très compréhensifs à l’égard de cette double démarche de la part de Saint-Roch-des-Aulnaies.
« Personnellement, je ne penche pas plus d’un côté que de l’autre. On veut seulement étudier toutes les possibilités. Au bour du compte, ce sont les citoyens de Saint-Roch-des-Aulnaies qui choisiront », a tenu à préciser André Simard.
Adhésion bienvenue
Le maire de La Pocatière Vincent Bérubé, et celui de Rivière-Ouelle Louis-Georges Simard ont tous les deux salué l’ajout de Saint-Roch-des-Aulnaies au processus d’étude.
À La Pocatière, Vincent Bérubé reconnaît les liens naturels qui unissent sa ville à la communauté aulnoise. Le dossier de la médecine vétérinaire, mené de concert l’an dernier avec André Simard et le préfet de la MRC de Kamouraska Sylvain Roy, ont aussi contribué à solidifier ces liens.
« Le processus de l’étude est en soi très positif. Depuis que nous l’avons enclenché, on se parle beaucoup plus entre maires, de nos réalités et de nos problèmes respectifs. Avant, les discussions se limitaient beaucoup aux réunions de la MRC, où les enjeux présentés ne sont pas les mêmes. Avant même de connaître les résultats, je dirais qu’on connaît une certaine réussite sur ce point », a indiqué Vincent Bérubé.
Louis-Georges Simard est de son côté plus convaincu que jamais de la nécessité de cette étude, dont un chargé de projet, André Bernier, procède actuellement à la collecte des données auprès des municipalités participantes.
Il identifie notamment le recrutement du personnel politique (élus) et des employés municipaux comme étant deux défis majeurs auxquels les petites municipalités comme la sienne sont confrontées.
« La situation actuelle nous rend vulnérables et nous oblige à regarder l’option des regroupements. Il va toutefois falloir aborder ces problèmes avec les citoyens, pour qu’ils soient en mesure de bien les saisir car à la fin, c’est eux qui vont décider si on va de l’avant ou non », conclut-il.