En grève depuis le 11 décembre 2024, les paramédics de Saint-Jean-Port-Joli continuent de mener la contestation syndicale dans la région, un mouvement désormais renforcé par leurs collègues de Montmagny qui se sont joints à eux dans la nuit du 25 au 26 septembre dernier.
Ce débrayage est encadré par le tribunal administratif du travail et vise les paramédics représentés par la FTPQ SCFP 7300 et l’APTH CSN travaillant pour la compagnie Paraxion touchant nos régions. L’instance a conclu que les mesures prévues assurent le maintien des services essentiels, de sorte que la santé et la sécurité publiques ne sont pas mises en danger.
Des services essentiels maintenus
Concrètement, les paramédics de Saint-Jean-Port-Joli comme ceux de Montmagny continuent de répondre à tous les appels d’urgence de priorité 0 à 7, ainsi qu’aux appels de priorité 8, à l’exception des retours à domicile qui doivent être effectués entre 12 h et 17 h.
Le service aéromédical demeure actif en tout temps. Les cas critiques tels que les urgences obstétricales, les soins palliatifs, les patients hospitalisés en CHSLD ou en unités spécialisées, ainsi que les transferts critiques sont également assurés.
Des moyens de pression ciblés
Plusieurs tâches non essentielles sont toutefois suspendues : la supervision et l’accueil de stagiaires, certaines procédures administratives, le lavage extérieur des véhicules ambulanciers, ainsi que le transport du linge souillé. De plus, les paramédics appliquent des restrictions quant aux déplacements à l’intérieur des hôpitaux, à l’utilisation de certains codes radio, et à l’attribution des véhicules.
Une mobilisation qui s’intensifie
Dans leurs communications, les représentants de la FTPQ-SCFP-7300 dénoncent une volonté du ministère de réduire l’échelle salariale obtenue lors de la dernière ronde de négociations, ce qui entraînerait une baisse de revenus.
« Nous ne pouvons en aucun cas tolérer une telle dégradation de nos conditions de travail. Le ministère cherche à réduire l’échelle salariale obtenue lors de la dernière ronde, ce qui entraînerait une baisse directe de notre salaire. Et ce, sans fournir ses analyses ou les données justifiant une telle régression, alors que nous sommes face à des gouvernements qui se procurent des augmentations de salaire à qui mieux mieux, sans que personne n’ait son mot à dire, et ce, même si les performances du gouvernement sont présentement exécrables. »
Si une augmentation salariale de 6 % a été octroyée en décembre 2024 pour les paramédics associés à la FTPQ SSCFP 7300 ,et qu’une entente de principe sur le volet normatif est réglée, le dossier monétaire reste cependant au cœur du litige. Les syndicats rejettent fermement les propositions patronales, qui incluent une diminution des salaires, une réduction des conditions pour les temps partiels, et la suppression de certains acquis.
Une grève à durée indéterminée
Le mouvement, qui s’étend aujourd’hui à Montmagny, demeure à durée indéterminée. Les syndicats promettent de maintenir la pression au cours des prochaines semaines, en insistant sur le fait qu’aucun recul salarial ou de conditions de travail ne sera accepté. « Souhaitons que l’été ait permis au ministère de réfléchir à ses propositions grossières, et d’obtenir le mandat nécessaire pour parvenir à un règlement dans des délais raisonnables », conclut la FTPQ SCFP 7300.