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Saint-Onésime-d’Ixworth rayé de la… poste ?

Suzanne Lizotte se demande pourquoi Saint-Onésime d’Ixworth a disparu de sa nouvelle adresse. Photo : Marc Larouche

Suzanne Lizotte, qui habite le secteur de Saint-Onésime-d’Ixworth, est inquiète. C’est qu’elle a récemment reçu une lettre de Postes Canada pour lui signifier sa nouvelle adresse. Or, le nom de son ancienne municipalité est entièrement disparu au profit de La Pocatière.

« Tout le monde à Saint-Onésime, on a reçu une lettre de Postes Canada qui précise notre nouvelle adresse suite au regroupement. Nous conservons notre même code postal, mais Saint-Onésime a disparu. C’est inscrit Ville de La Pocatière seulement. Ce n’est pas ce qu’on nous avait dit », dit celle qui a interrogé le conseil municipal à ce sujet.

« Nous n’avons fait aucune demande en ce sens. Les lettres ont été envoyées à Postes Canada par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Depuis le début, il a toujours été clair que le nom de la nouvelle ville serait La Pocatière. Ça n’a jamais été caché. Mais je tiens à rassurer les gens. Il est certain que les différents secteurs, que ce soit Saint-Onésime-d’Ixworth ou Sainte-Anne-de-la-Pocatière, vont rester », répond l’ancienne mairesse de Saint-Onésime, Cathy Fontaine.

« Mais peu importe la manière dont les gens l’écriront, les envois postaux vont se rendre quand même, puisque les codes postaux demeurent les mêmes, et c’est avec ça que travaillent les bureaux de poste. Si les gens le désirent, ils peuvent écrire entre parenthèses Saint-Onésime ou Sainte-Anne-de-la-Pocatière », ajoute-t-elle.

Pour Mme Lizotte, le seul code postal n’est pas suffisant. Elle tient à ce que le nom de l’ancienne municipalité figure dans sa nouvelle adresse. « Nous avons toujours travaillé dans le sens de conserver les secteurs, et nous pensions que ça serait identifié comme tel dans les nouvelles adresses. Il y a des changements à faire, et nous allons tenter de comprendre la mécanique de Postes Canada. Logiquement, les adresses devraient être les mêmes que les dénominations officielles », explique Vincent Bérubé, maire de l’ancien La Pocatière, précisant que suite à un regroupement, le comité de toponymie a un travail important à faire.

« C’est une question de sécurité publique. Des noms de rues et des adresses peuvent être dédoublés, alors il faut aussi ajuster tout cela et faire les changements. En cas d’urgence, d’incendie ou autre, il ne peut y avoir deux adresses semblables dans une même ville. Mais pour ce qui est des secteurs, nous allons nous informer », conclut Vincent Bérubé.

« La fusion, je n’étais pas contre, mais on nous a toujours dit que le nom de notre municipalité ne changerait pas dans notre adresse, alors que ce n’est pas le cas. Je devrai modifier mon adresse partout, sur mon permis de conduire et tous les autres documents », maintient Mme Lizotte, qui exige des explications claires des élus.