Le comité « Mes soins restent ICI », qui martèle l’importance de ramener un directeur ou une directrice qui gérerait la santé localement au Kamouraska, reçoit un appui des élus de la région clair et sans équivoque.
Si les élus ont toujours été favorables aux soins de santé de proximité, ils ont fait un pas de plus en adoptant une résolution qui demande clairement «la création d’un poste de cadre de niveau supérieur pour assumer, avec pleine autonomie et de réels pouvoirs, une direction locale pour la région du Kamouraska».
Selon Jean Martin, co-porte-parole du comité, cette position claire et détaillée a du poids. «Il faut dire ce qu’on attend précisément. Au gouvernement actuellement, c’est vague un peu. C’est quoi un responsable local? Pour nous, c’est quelqu’un qui est porte-parole de la région, qui vend sa région, qui est imputable. Ici les employés ne savent même pas toujours qui est leur patron», dit-il.
Le comité « Mes soins restent ICI » constate avec intérêt que de plus en plus de voix s’élèvent un peu partout au Québec afin de réclamer la décentralisation du paquebot qu’est devenu le réseau. Une coalition d’organismes nationaux a même produit une Déclaration commune exigeant des engagements précis de la part des partis impliqués dans la prochaine campagne électorale.
Le président Jean Martin apprécie particulièrement le fait que les élus municipaux se soient donné la peine de définir de façon détaillée les principales fonctions qui devraient être attribuées à ce cadre supérieur.
«On peut aller plus loin, en souhaitant si possible que ce soit quelqu’un d’ici, qui connaît la région déjà», ajoute-t-il.
La docteure Marie-Eve Fromentin, porte-parole des professionnels de la santé, ajoute aussi que « nous espérons que cette nouvelle prise de position de la part de la MRC de Kamouraska incitera d’autres élus municipaux à ajouter leurs voix afin que le prochain gouvernement s’engage concrètement dans le chemin de la gestion locale imputable et du maintien de soins de proximité qui correspondent aux besoins de nos concitoyens », conclut-elle.