Les producteurs acéricoles ont ciblé leurs demandes dans le cadre du Plan directeur ministériel pour le développement de l’acériculture en forêt. Selon eux, le plan doit réunir de meilleures conditions gagnantes pour permettre la croissance de la production de sirop d’érable.
Souhaitant une vision à plus long terme, ils demandent de réserver 200 000 hectares de forêts publiques pour des activités durables qui peuvent cohabiter, comme l’acériculture, afin d’assurer son futur pour les 50 prochaines années au moins.
« C’est important pour nous d’avoir une vision à moyen et long terme. Il faut prévoir un certain nombre d’hectares qui soit aménagé d’une manière distincte, par rapport à la forêt publique, a dit Luc Goulet, président des Producteurs et productrices acéricoles du Québec. Il faut penser à l’avenir aussi. »
Les acériculteurs s’opposent aussi à la nouvelle norme d’entaillage de 24 centimètres qu’ils estiment être basée sur des études datant des années 1980-1990. Selon eux, cela retirerait 1,8 million d’entailles sur les neuf présentement en exploitation. Ces normes ont comme objectif la durabilité de la ressource. On souhaite conserver la même norme et s’adapter.
« Les techniques ont évolué. Ce qu’on demande c’est de conserver ou de faire faire évoluer un peu cette norme-là. L’utilisation des nouvelles techniques d’entaillage avec des chalumeaux à plus petit diamètre crée moins de blessures », dit M. Goulet, qui ajoute que d’autres firmes ont produit des rapports positifs en ce qui concerne la durabilité de la ressource.
Le président multiplie les sorties publiques à cet effet, car il souhaite l’appui de la population. « L’érable va se faire rare pour l’acériculture. Ça aura des conséquences non seulement pour le développement de l’industrie acéricole, mais aussi pour tous ceux qui font usage de la forêt publique. L’appui de la population et des acteurs du milieu est essentiel pour faire comprendre au gouvernement l’importance que l’on accorde comme Québécois au sirop d’érable », a-t-il mentionné.