Les acériculteurs de la région sont épuisés par la dernière saison des sucres, mais satisfaits de la production, contrairement à leurs homologues de l’ouest et de la côte est américaine.
La saison des sucres a débuté très rapidement avec des températures plus chaudes en mars.
« C’est une année qui va passer à l’histoire par sa rapidité et son intensité. Ç’a tellement coulé, ça coulait jour et nuit. Ç’a été démentiel. Mais le problème qu’on a eu, c’est que la neige a fondu très rapidement, ça ne gelait pas la nuit », d’indiquer Justin Plourde, président du Syndicat des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.
Les changements dans l’eau d’érable qui habituellement sont observés en trois jours par les acériculteurs l’ont été en 24 heures. Puis, la saison a pris fin abruptement autour de la mi-avril avec des températures avoisinant les 20 degrés surtout dans l’ouest du Bas-Saint-Laurent. 80 % des entreprises acéricoles ont alors arrêté leur saison qualifiée de « rapide, mais efficace ».
« Les gens étaient fatigués et épuisés. On faisait des 24 heures debout, pour deux heures de repos pour un autre 24 heures debout, on a fait ça en masse cette année. Ç’a été quelque chose », d’ajouter M. Plourde.
La production n’est toutefois pas imposante, en raison de la courte saison, mais aussi parce que l’eau n’était pas très sucrée. Il fallait plus d’eau d’érable pour arriver au bon sirop, qui est d’ailleurs de bonne qualité et en quantité jugée « correcte ». Malgré cette saison qui ne battra pas de records et la situation plus catastrophique dans le reste du Québec, les réserves suffiront à la demande.