Soins intensifs et urgence à La Pocatière : moins de la moitié des effectifs habituels

Photo: Stéphanie Gendron

Pour le mois d’août, les urgences et les soins intensifs de La Pocatière fonctionnent avec un peu moins de la moitié des effectifs habituels, soit 47 %.

Pour les infirmières, il s’agit d’une charge de travail immense, a-t-on confirmé du côté du syndicat. Le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent sonne d’ailleurs l’alarme sur la «dégradation accélérée des services offerts», indique-t-on.

Du côté du CISSS, on précise pour La Pocatière qu’«on a dû procéder à certains réaménagements du côté des soins intensifs et de l’urgence, en raison d’enjeux de main-d’œuvre, des congés de maladie imprévus, des congés de maternité, les vacances et des postes non comblés», a confirmé Gilles Turmel, aux communications du CISSS du Bas-Saint-Laurent.

On fonctionne habituellement avec 23 infirmières, alors que pour août, elles ne sont que 11.

Afin de maintenir des services sécuritaires et de qualité, le CISSS a réduit de un lit la capacité des soins intensifs.

«On a déplacé les deux lits restants du côté de l’urgence, car c’est plus simple à gérer. Le nombre de civières à l’urgence est de 4 plutôt que 7. Deux civières sont toujours disponibles pour de la réanimation et un corridor de services a été mis en place pour les soins intensifs avec le CHRGP en cas de besoin», ajoute M. Turmel.

Ce plan est en vigueur depuis le lundi 9 août et jusqu’au 4 septembre. Aucune rupture de services n’est prévue.

Selon le syndicat, «cette situation aurait pu avoir un moins grand impact tant pour la population que pour les professionnelles en soins, si les gestionnaires avaient pris la juste mesure de l’état de situation du réseau», ajoute-t-on.

«On fait de la gestion au jour le jour. Il est vrai que la pandémie a accentué les difficultés et l’exode des professionnelles en soins, mais ce ne sont ni elles, ni la population, qui doivent assumer la pression et les impacts d’aucune vision dans la planification», a dit la présidente du syndicat Cindie Soucy, ajoutant qu’une diminution des services à des moments clefs tout au long de l’année aurait pu aider.