Tourisme : Une bonne saison, comparable à avant la pandémie

Phoho : Yvonne Tremblay, directrice générale de Promotion Kamouraska.

Après deux étés un peu fous et marqués par un nombre impressionnant de visiteurs québécois qui ne pouvaient pas vraiment voyager au-delà de la province, la saison touristique est de retour à la normale, avec un été comparable à 2019.

C’est ce qui ressort du premier coup d’œil que dressent Pierre Lévesque, directeur de Tourisme Bas-Saint-Laurent et Yvonne Tremblay, directrice générale de Promotion Kamouraska.

« Les visiteurs étrangers sont de retour, et je dirais que c’est une bonne saison en général », résumait Yvonne Tremblay. Ce sur quoi s’accorde Pierre Lévesque, qui parle d’un été plus comparable à 2019, alors qu’on était sur une bonne lancée dans la région.

En 2018, 78 % des visiteurs au Bureau d’information touristique de La Pocatière provenaient du Québec, 95 % en 2021 (durant la pandémie), et c’est revenu à 82 % cet été en 2022. C’est donc dire que la part des étrangers a augmenté.

Les travailleurs des bureaux touristiques ont dû s’adapter toutefois à une nouvelle réalité : les heures inégales et les fermetures des restaurants en début de semaine en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Un système a d’ailleurs été mis en place pour que tous les travailleurs des bureaux touristiques soient informés des restaurants ouverts ou fermés, ou ceux qui offrent le déjeuner ou pas, etc.

« Ç’a été facilitant pour tout le monde et ç’a démontré le rôle important des bureaux d’information touristique. De notre côté, on s’est adaptés pour répondre à ces nouveaux besoins », confirme Mme Tremblay.

Allongement saison

La saison touristique estivale, qu’on souhaite allonger de mai à octobre, a également été plus longue. La comparaison avec les étés pandémiques n’est pas fiable, puisque les mesures sanitaires s’étiraient de façon plus drastique durant les deux printemps, mais un regard sur 2019 démontre que les visiteurs sont plus nombreux en mai et juin et qu’ils semblent plus au rendez-vous en septembre.

La pénurie de main-d’œuvre a toutefois grandement affecté la saison, entre autres avec des fermetures plus hâtives. « Les entreprises savaient à quoi s’attendre et se sont adaptées le plus qu’elles pouvaient. On travaille déjà pour la prochaine saison avec des solutions : l’immigration, la numérisation de certains processus et des changements dans la façon de gérer, comme le moment où le ménage des chambres est fait », disait Pierre Lévesque.

On a aussi remarqué que les gens de la région ont continué de visiter leurs attraits locaux en plus grand nombre, et Tourisme Bas-Saint-Laurent compte bien saisir l’opportunité en poursuivant la promotion intra régionale, qui était peu répandue avant la pandémie.