L’écriture du haïku, cette forme de petit poème japonais, n’aura plus de secret pour vous — ou presque — au terme d’un atelier d’écriture proposé par Jimmy Poirier. L’auteur de littérature jeunesse et haïkiste de La Pocatière propose ce rendez-vous aux gens de la région, avant de retourner chez lui à L’Isle-Verte à la fin du mois.
Jimmy Poirier est connu des gens de La Pocatière et de ses environs pour avoir été libraire pendant sept ans à la Librairie L’Option. Il a quitté « cet emploi de rêve » il y a quelques mois à peine, en prévision d’un retour dans sa région natale où il se consacrera à l’écriture à temps plein.
Depuis 2021, Jimmy Poirier a publié cinq romans jeunesse aux Éditions FouLire. Ses premières démarches d’écriture ont toutefois été comme haïkiste en 2012, ce qui l’a mené à publier quatre recueils de haïkus depuis 2014, en plus d’un collectif qu’il a dirigé.
Avant de rentrer à L’Isle-Verte, après une vingtaine d’années « d’exil » dans la région, Jimmy Poirier a eu l’idée d’offrir un atelier d’écriture de haïkus, un style de poème qui prend racine dans le Japon du 17e siècle, et qu’on qualifie aujourd’hui de « plus petit poème du monde ».
« C’est un style d’écriture qui pique toujours la curiosité, qui semble simple, car très bref, mais qui vient avec son lot de contraintes », résume-t-il.
L’objectif de son atelier n’est pas de créer en un après-midi une armée de haïkistes professionnels, mais plutôt d’initier quelques personnes désireuses d’en apprendre davantage sur ce style de poèmes peu commun en se prêtant au jeu de la création.
« Une partie de l’atelier sera consacrée à expliquer les règles du haïku, d’autres à écrire seul ou en groupe. »
Un genre qui a évolué
À l’origine, le haïku devait répondre à quelques règles élémentaires, comme être composé de 17 syllabes et proposer un kigo, qui en japonais signifie « mot de saison », et qui permettait de situer dans le temps le moment de l’année où le poème avait été rédigé.
En se diffusant à travers le monde, les règles du haïku ont largement évolué. Les 17 syllabes demeurent, car le poème doit demeurer épuré, mais le kigo n’est plus nécessaire.
Le haïku moderne amène surtout à reconnecter avec le moment présent et les petites merveilles du quotidien, pour reprendre les termes de Jimmy Poirier.
Le kigo, quant à lui, s’exprime surtout par la contemplation de la nature, ce qui explique pourquoi le haïkiste offrira son atelier en plein air à la montagne du Collège de La Pocatière, le samedi 17 juin prochain à 13 h.
Les gens désireux d’y participer sont invités à entrer en contact avec Jimmy Poirier au 418 856-6374.