Un succès pour le 350e de la Seigneurie de Kamouraska

Exercice de tir au mousquet par la compagnie Carignan-Salières. Photo : Manon Bissonnette

Dans le cadre des festivités du 350e anniversaire de la municipalité de Kamouraska, des célébrations ont eu lieu du 30 août au 1er septembre, qui ont rassemblé la communauté autour d’une série d’activités soulignant l’histoire, la culture et le patrimoine unique de cette municipalité. Plusieurs centaines de citoyens ainsi que plusieurs touristes ont foulé le sol kamouraskois afin de découvrir ses richesses.

Que ce soit les jeux gonflables ou le maquillage pour les plus jeunes, la plongée dans l’histoire avec Gaston Deschênes sur le rôle des habitants de Kamouraska — dont Pierre Ayotte, lors du siège de Québec en 1775-1776 —, la conférence spéciale qui explora les histoires de quelques descendantes des Filles du Roy établies à Kamouraska, la lecture historique de la concession de la seigneurie de Kamouraska, ou le très impressionnant exercice de tir au mousquet par la compagnie Carignan-Salières, et l’étonnant concert de chasse à l’église de Kamouraska, où des cornistes ont simulé les appels de la forêt, toutes les activités ont connu du succès, même qu’il y a eu des salles combles.

L’histoire de Kamouraska

La seigneurie de Kamouraska, célébrant son 350e anniversaire cette année, a joué un rôle fondamental dans le développement régional. Concédée en 1674 par Frontenac à Olivier Morel, la région a d’abord été habitée par diverses communautés des Premières Nations. En 1680, Charles Aubert de La Chesnaye en devient propriétaire, et entreprend des efforts limités pour la développer. Ce n’est qu’en 1694 que les premiers colons s’y installent, donnant ainsi le coup d’envoi à une série de développements, dont la construction d’églises et l’octroi de terres.

Au fil du temps, la seigneurie a changé de propriétaires, connaissant des périodes de prospérité ainsi que des défis, notamment pendant la guerre de Sept Ans. L’assaut britannique de 1759 a dévasté la région, mais celle-ci a su se reconstruire avec détermination. Les familles Taché ont par ailleurs joué un rôle clé dans son essor économique et social.

Au XIXe siècle, la création de nouvelles paroisses a reflété la croissance démographique et l’expansion territoriale de la région. Kamouraska est devenue ainsi un important centre judiciaire et commercial, mais l’arrivée du chemin de fer a entraîné un déclin relatif de son influence au profit de villes comme Saint-Pascal et Rivière-du-Loup.

Les municipalités issues de la seigneurie ont connu des trajectoires variées, certaines prospérant tandis que d’autres stagnaient. Cependant, toutes conservent un profond attachement à leur passé, et s’efforcent de préserver leur patrimoine historique.

Aujourd’hui, le village de Kamouraska demeure un lieu emblématique, avec son architecture préservée et son agriculture prospère. Bien que les seigneuries aient disparu, l’héritage de leurs bâtisseurs continue d’inspirer et de façonner l’identité de la région.

« Je suis profondément fière de l’engagement remarquable de nos concitoyens. Grâce à leur participation exceptionnelle, le 350e anniversaire de Kamouraska a été un véritable succès », a déclaré Anik Corminbœuf, mairesse de Kamouraska.

Des personnages en costumes d’époque. Photo : Gabrielle Bédard