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Une campagne publicitaire pour contrer la violence dans les écoles

La Fédération représente plus de 95 000 enseignants des niveaux préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes. Photo : CD, Unsplash

Les jeunes qui ont un comportement violent envers les enseignants à l’école sont devenus un fléau. Non seulement les professionnels en enseignement doivent-ils le vivre de la part des jeunes, mais aussi, et trop souvent de la part des parents de ces derniers. La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) s’attaque au phénomène dans une campagne publicitaire diffusée partout au Québec.

« Maxime est furieux. Son fils a encore obtenu une mauvaise note en anglais. Madame Mélanie, elle, a peur. C’est le cinquième courriel que Maxime lui envoie ce mois-ci. Il l’a traitée d’incompétente, et la menace de représailles si les notes de son fils ne s’améliorent pas. Madame Mélanie craque, elle ne sera pas en classe demain. La violence fait des victimes dans nos écoles. Pour la contrer, on a tous un rôle à jouer. »

Ce message est l’un des deux scénarios mis de l’avant par la FSE-CSQ dans sa campagne publicitaire. Le second parle d’une jeune élève de six ans qui se montre violente envers son professeur. Les écoles de nos régions n’échappent pas au phénomène, comme le démontrait un dossier publié il y a quelques mois dans Le Placoteux.

Cette réalité avait été ensuite confirmée par un sondage auprès des membres FSE-CSQ. L’intimidation, les agressions verbales et physiques, ainsi que le harcèlement font désormais partie du quotidien du personnel enseignant.

La violence sous toutes ses formes

La campagne, qui coïncide avec la Semaine de la prévention de la violence et de l’intimidation dans les écoles, vise à sensibiliser la population à l’ampleur du problème. Car la violence ne se limite pas aux gestes physiques. Les enseignants sont également confrontés à des situations de harcèlement, notamment par des parents insatisfaits qui enchaînent les messages menaçants, ou encore par des élèves en crise dont les comportements agressifs sont minimisés, faute de ressources adéquates.

« La violence et les incivilités sont un fléau dans nos écoles et nos centres; elles font partie des raisons qui poussent nos enseignantes et enseignants à abandonner la profession, affirme Richard Bergevin, président de la FSE-CSQ. Malheureusement, elles sont trop souvent banalisées par les directions, faute de moyens et de ressources. Il est temps de miser sur un climat de travail sain qui prend soin de notre monde, et c’est tous ensemble qu’on va y arriver. »

Un message pour tous

Les deux messages publicitaires rappellent que la violence scolaire n’est jamais banale, et qu’elle a des conséquences bien réelles sur la santé mentale des enseignants. Ils mettent en lumière des situations vécues qui, bien qu’alarmantes, sont malheureusement trop fréquentes.

Avec cette campagne, la FSE-CSQ espère provoquer une prise de conscience collective, et encourager l’ensemble des acteurs du milieu scolaire — directions, parents, élèves et décideurs — à reconnaître et à combattre la violence sous toutes ses formes.