Les localités de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et de Saint-Onésime-d’Ixworth sont toujours dans le projet de regroupement avec la ville de La Pocatière. Toutefois, du côté de Saint-Onésime, une pétition circule présentement au sein de la population afin de demander aux autorités municipales la tenue d’une consultation populaire sur le sujet.
Selon l’instigateur de la pétition, Denis Miville, la population ne serait pas systématiquement contre le projet de regroupement, mais souhaiterait en contrepartie être consultée sur l’avenir de la municipalité. « Je devrais être en mesure de déposer la pétition à la séance du conseil du mois de février. Jusqu’à maintenant, sans avoir terminé, les gens semblent généralement vouloir être directement consultés sur le sujet, car ils estiment qu’il revient à la population locale de décider », explique-t-il au Placoteux.
Il faut dire que le projet de fusion a perdu quelques plumes depuis le début. Des sept municipalités initialement parties prenantes de la démarche, il n’en reste désormais que trois puisque Rivière-Ouelle, Saint-Denis-De La Bouteillerie, Saint-Pacôme et Saint-Roch-des-Aulnaies ont décidé de se retirer du processus.
Au Québec, rappelons-le, la Loi sur l’organisation territoriale municipale encadre le processus de regroupement des municipalités. Selon cette loi, les conseils municipaux peuvent adopter, à la majorité absolue de leurs membres, un règlement autorisant la présentation d’une demande commune de regroupement au gouvernement. La loi ne rend ainsi pas obligatoire la tenue d’un référendum pour approuver un tel regroupement. Toutefois, le ministre des Affaires municipales peut, s’il le juge approprié, ordonner la consultation des personnes habiles à voter des municipalités concernées par le biais d’un scrutin référendaire.
Élection référendaire?
Denis Miville, qui a été candidat à la mairie de Saint-Onésime-d’Ixworth en 2021, compte bien se représenter en novembre 2025, mais cette fois-ci avec une équipe. Il souhaite donc qu’il y ait un référendum sur le sujet avant la tenue des prochaines élections municipales, ou à tout le moins que les autorités attendent les résultats du prochain scrutin avant de se prononcer officiellement.
« Je suis contre la fusion, car nous n’avons pas obtenu de réponses satisfaisantes à plusieurs de nos interrogations, notamment, lorsqu’on nous dit qu’on va sauver 80 000 $ en salaires pour les élus, alors que présentement on paye moins de 30 000 $ à Saint-Onésime. Qui plus est, comment va être répartie la dette de la nouvelle ville, alors que La Pocatière est beaucoup plus endettée que notre municipalité? J’ai également demandé combien les élus seront payés dans la nouvelle entité, et on me répond que ça va être aux nouveaux élus de décider. Il manque visiblement de transparence dans ce projet de regroupement, et présentement, avec les arguments amenés, on n’a pas réussi à me convaincre », ajoute M. Miville.
Rappelons que selon le document de référence répondant à plusieurs des questions soulevées par la population, le regroupement pourrait permettre de réaliser des économies d’échelle notables. Les études préliminaires démontrent notamment que la mise en commun des ressources humaines, matérielles et financières permettrait de réduire les coûts de fonctionnement. La consolidation des achats, par exemple, pourrait entraîner des réductions de coûts grâce à des volumes plus importants, et à un meilleur pouvoir de négociation avec les fournisseurs.
Le conseil de Saint-Onésime, soulignons-le, n’a pas encore statué sur la tenue d’un référendum sur cette question, mais ne ferme toutefois pas la porte à cette avenue.
Départ du maire Pilotto
Selon Denis Miville, l’actuel conseil de Saint-Onésime-d’Ixworth aurait attendu moins de 12 mois avant les prochaines élections municipales avant d’officialiser le départ du maire Benoît Pilotto ayant eu lieu au mois de décembre dernier, pour ne pas être obligé de déclencher une élection partielle à ce poste. Selon la loi municipale concernant cet enjeu, la tenue d’une élection partielle n’est en effet pas obligatoire dans ce délai. Présentement, c’est la conseillère numéro 1, Cathy Fontaine, qui est mairesse suppléante.