Une vie vouée au bénévolat

Carmelle Fortin. Photo : Stéphanie Gendron.

Carmelle Fortin de Saint-Pacôme a définitivement eu toute une carrière de bénévolat. À une époque, elle œuvrait 40 heures par semaine sur différents comités et a même commencé à soutenir le Club des 50 ans et plus… à 40 ans!

« Parfois, j’avais trois réunions en même temps et je devais choisir », se souvient Mme Fortin. Le Journal l’a rencontré récemment, après qu’elle ait reçu la médaille d’argent du Lieutenant-gouverneur pour les aînés, en raison de ses nombreuses implications.

C’est le second prix qu’elle remportait dans sa carrière de bénévole, le premier étant un prix Engagement citoyen en 2009 entre autres pour son implication au sein du Comité d’Action Contre la Pauvreté, pour qui elle œuvre depuis 25 ans.

Âgée de 73 ans et quatrième d’une famille de 14 enfants, elle a soutenu sa mère très jeune avant de se marier et de donner naissance à trois enfants. Lorsqu’ils sont entrés au secondaire, elle a décidé de s’impliquer dans le milieu communautaire et municipal pratiquement à temps plein pendant près de 40 ans.

Club des 50 ans et plus, conseil municipal, Cercle de Fermières, Comité des bénévoles du Centre d’Anjou, Villes et Villages en santé, la Fabrique et bien d’autres ont profité de ses services. Elle a aussi été de la mise sur pied de la résidence de 21 logements pour personnes âgées autonomes et en perte d’autonomie de Saint-Pacôme.

Mme Fortin estime qu’elle a toujours tiré des bénéfices de ses actions bénévoles. « Ça me faisait du bien. Je ne travaillais pas en dehors, donc j’étais toujours à la maison. Le soir, j’avais mes réunions, cela m’a motivé. J’aime le monde », confie-t-elle.

Carmelle Fortin se dit très fière du brunch annuel, principale source de financement du Comité d’Action Contre la Pauvreté, qui a été tenu pendant de longues années et dont elle a longtemps été la coordonnatrice. On s’assurait d’ailleurs qu’il soit accessible financièrement à tous. « Au tout début (NDLR : fin des années 90), ça coûtait 4 $ et à la fin 10 $ seulement », indiquait Mme Fortin.

Il y a quelques années, elle a ralenti ses implications histoire de se reposer un peu. Mais elle observe avec plaisir les résultats de son travail bénévole qui perdurent dans le temps, par exemple le milieu de vie pour les aînés qui continue d’accueillir des gens depuis sa construction.

« Monétairement, ce n’était pas payant, mais ce que j’ai vécu avec ça, personne ne peut me l’enlever », conclut-elle.