Une vitrine pour les saveurs du Bas-Saint-Laurent

Antoine Lavoie, originaire de Saint-Antonin, s’est classé en deuxième position. Photo : Marc Larouche

Pour Nicole Lavoie, directrice de l’Association des saveurs du Bas-Saint-Laurent, la venue de la Compétition du meilleur apprenti cuisinier du Québec dans la région est bien plus qu’un simple événement culinaire. C’est une visibilité extraordinaire pour nos producteurs.

« Ces jeunes cuisiniers représentent la relève de demain, ceux qui feront connaître nos produits et les intégreront dans leurs créations. On parle de plus de 7500 $ de produits qui ont été offerts aux participants, aux chefs et aux juges », précise Mme Lavoie, pour qui ces contributions ne se limitent pas à des échantillons, mais représentent un véritable investissement dans la promotion du terroir local. « Les compétiteurs ont ainsi eu l’occasion de découvrir et d’expérimenter avec des ingrédients qui ne se trouvent pas dans les épiceries traditionnelles. »

L’événement a également permis de tisser des liens précieux entre les producteurs et les chefs. « La journée de découverte chez les entreprises a permis de créer des liens, d’échanger sur les méthodes de production et d’amener ce savoir-faire ailleurs », raconte Mme Lavoie.

Nicole Lavoie des Saveurs du Bas-Saint-Laurent estime que la venue de cet événement chez nous aura des retombées inestimables. Photo : Marc Larouche

Ces rencontres se sont parfois transformées en projets concrets. « Le chef Frédéric Cyr a même proposé aux producteurs de créer un bassin d’anguilles et un jardin de plantes oubliées au Château Frontenac. C’est exactement ce genre de retombées que l’on espérait : des initiatives qui font rayonner nos produits bien au-delà des frontières du Bas-Saint-Laurent. »

Des cadeaux symboliques

En témoignage de reconnaissance, les producteurs ont offert aux chefs et aux compétiteurs des paniers remplis de produits locaux d’une valeur de 600 $. « Pour nous, c’est une manière de remercier ces jeunes de s’intéresser à ce que nous faisons ici, et de les encourager à continuer d’explorer les saveurs de notre terroir », explique Mme Lavoie. Ces gestes témoignent de la volonté des artisans locaux de se rapprocher du milieu de la restauration et de promouvoir l’achat de proximité.

Nicole Lavoie voit dans cet événement une confirmation de l’importance de mettre en valeur les produits régionaux. « C’est en sortant les activités de Montréal et de Québec et en les amenant en région que l’on peut vraiment montrer ce qui fait la force du Québec. Si on n’avait pas de producteurs, on n’aurait rien dans nos assiettes. » La compétition de cette année a permis de le démontrer avec éclat : le Bas-Saint-Laurent n’a rien à envier aux grands centres, et peut se positionner comme un pôle culinaire incontournable grâce à la qualité et la passion de ses producteurs… et de ses chefs. À preuve, Antoine Lavoie, originaire de Saint-Antonin et chef au Riverain de Ripplecove hôtel & spa à Ayer’s Cliff, a mérité la seconde place à la compétition.