Utiliser la puissance des neurosciences dans le sport

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Les neurosciences étudient le fonctionnement de notre cerveau. C’est notamment grâce à des tests d’imagerie par résonance magnétique qu’on sait désormais que ce dernier exerce une influence sur nos comportements. Jusqu’ici, rien de bien étonnant. Par contre, lorsqu’on comprend que notre cerveau crée aussi des connexions entre nos neurones et que certaines de ces associations engendrent des automatismes (en créant des chemins automatiques dans le cerveau), on est en mesure de faire de réels petits miracles en ouvrant de nouveaux « chemins ». Pourvu qu’il soit bien entrainé !

Imaginez-vous maintenant utiliser la puissance de nos connaissances en neurosciences dans un contexte sportif ! Ces dernières peuvent être un véritable catalyseur pour la progression de nos petits et grands athlètes. C’est du moins ainsi que je les utilise dans mon approche en pédagogie sportive.

Il y a évidemment une foule de manières d’utiliser la puissance des neurosciences dans un contexte sportif. On sait que pour se préparer à une prestation, un chanteur fait ses vocalises et, un sportif, lui, focalise. Mais en voici un exemple concret : la programmation d’avant-match. La programmation est une façon concrète d’entrainer notre cerveau dans la création de nouveaux automatismes.

Vous connaissez sûrement les bienfaits de la visualisation ? Désormais, j’enseigne plutôt la programmation d’avant-match. Cette technique abordée avant les parties, par exemple, peut aussi être utilisée à tout moment et même dans toutes les sphères de notre vie.

Quand cette technique est répétée, on crée de nouvelles habitudes qui engendrent plusieurs bienfaits. Que ce soit la réduction du stress ou l’augmentation du plaisir de jouer. Cela permet aussi, à moyen terme, de recréer un environnement qui permet de produire les biochimies qui soutiennent notre objectif. Par-dessus tout, cette technique aide à la consolidation d’un état d’esprit orienté vers le progrès des sportifs encore en apprentissage.

Comment faire ? Il s’agit de prendre le temps de déposer son esprit quelques instants et de visualiser un moment en particulier, dans ce cas-ci, dans le futur.

Il faut ;

  • Parvenir à ressentir intrinsèquement l’émotion future ;
  • Imaginer le moment ;
  • Focaliser sur l’objectif ;
  • Faire confiance au processus.

Alors qu’on entraine souvent notre cerveau pour performer, pour ma part, mon objectif est de programmer pour progresser.

Avec ces quatre mots, petit à petit, vous serez en mesure de générer des progrès et de faire du cerveau de vos joueurs, un excellent coéquipier !

Collaboration : Annie Lavoie, Savoir-être sportif