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Victoire facile de Bernard Généreux

Bernard Généreux, sa conjointe Tracey Haw et sa fille Kaïla Généreux. Photo : José Soucy

Le député conservateur sortant Bernard Généreux n’a pas tardé à être déclaré gagnant lors des élections générales ayant eu lieu le 28 avril dernier au Canada. Non seulement il remporte aisément la nouvelle circonscription de Côte-du-Sud—Rivière-du-Loup—Kataskomiq—Témiscouata, mais il récolte près de la moitié des voix exprimées, soit 46,1 % (50,7 % en 2021) avec un taux de participation de 64,71 %.

Rémi Massé du Parti libéral du Canada n’a quant à lui pas réussi son pari, et ce, même avec une organisation rodée et des organisateurs politiques chevronnés. En effet, il n’a réussi à récolter que 30,1 % des voix, ce qui représente tout de même près de 13 % de plus qu’en 2021 (17,3 % avec François Lapointe) alors que la bloquiste Diane Sénécal obtient 19,8 % des votes, une baisse de plus de 7 % (26,1 % en 2021 avec Simon Bérubé).

Le NPD, avec Iseult L’Heureux Hubert, ne récolte que 1,8 % (3,4 % en 2021), suivi du Parti vert avec 1,1 %, et du Parti populaire avec 0,7 %. Le Parti Rhinocéros ferme la marche avec (0,6 %).

Château fort Généreux ou conservateur ?

Le conservateur Bernard Généreux, réuni avec une vingtaine de partisans au Buro Grill & Bar de La Pocatière, était très heureux du dénouement, même si son parti demeure dans l’opposition.

« Il s’agit d’une demi-victoire, mais je pense que la preuve est faite aujourd’hui que tout le travail qu’on a fait depuis 11 ans a marqué les gens. Je vais ouvrir tout de suite la porte là-dessus. Il y a des commentateurs politiques qui ont dit qu’un député, ça ne pouvait pas juste être faire des cliniques de passeport, aller dans les soirées et aller danser. Moi, personnellement, je considère que “la job première” d’un député, c’est de s’occuper des gens qu’il représente. Oui, on va à Ottawa. Oui, on vote des lois. Mais dans la vraie vie, les gens, ce dont ils ont besoin, c’est d’avoir quelqu’un qui prend soin d’eux. Et sincèrement, ce qu’on a fait depuis 11 ans, c’est de prendre soin d’eux », dit-il.

Surveiller les libéraux

Devant la perspective d’un gouvernement libéral minoritaire, Bernard Généreux a rappelé qu’un de ses devoirs était de surveiller les dépenses du gouvernement qui, selon lui, sont astronomiques et injustifiées.

« Il faut se rappeler qu’ils ont dépensé près de 700 milliards de dollars depuis dix ans, et qu’ils prévoient en dépenser un autre 250 milliards. À un moment donné, il y a des limites à ce que le Canadien moyen peut payer, et ça finit par coûter très cher en intérêt. Tout le monde qui a une maison, qui a un commerce, ou qui est dans les affaires sait ce que ça veut dire payer de l’intérêt. En payant de l’intérêt, malheureusement, cet argent-là n’est pas disponible pour donner des services de qualité », ajoute-t-il.

La peur

Selon les dires de M. Généreux, Donald Trump serait fortement responsable de l’élection d’un gouvernement minoritaire dirigé par Mark Carney.

« Les libéraux ont été particulièrement habiles. Ils ont misé sur la peur, et ça a fonctionné. Personnellement, je n’ai jamais eu peur de Donald Trump, ni de qui que ce soit. Le Canada est un pays fort, capable de se défendre et de prospérer grâce à la richesse de sa population et de ses ressources naturelles. C’est un pays riche, et jamais Donald Trump ne prendra possession du Canada — c’est hors de question. Mais c’est justement cette peur qui a influencé les électeurs. Les libéraux l’ont bien compris, et ils l’ont transformée en votes », conclut-il.

À l’heure d’écrire ces lignes, les libéraux détenaient 168 sièges, les conservateurs 144, les bloquistes 23, le NPD 7, et le Parti vert 1 de sorte que le gouvernement élu est libéral et minoritaire puisque le nombre magique pour l’obtention d’une majorité au Canada est de 172.