L’industrie forestière et l’arrivée de chemin de fer ont favorisé la création de plusieurs paroisses au XIXe siècle. Toutefois, certaines sont érigées dans les années 1930, grâce aux efforts de certains membres du clergé qui souhaitent donner un nouveau souffle au projet de colonisation.
Durant les années 1920, le curé de Saint-Pamphile Odilon Guimont obtient une centaine de lots par le biais du ministère de la Colonisation, et ce, dans le but de créer une paroisse dans le canton Dionne, à une quinzaine de kilomètres de Saint-Pamphile. Même s’il devient curé de Sainte-Anne-de-la-Pocatière en 1929, Odilon Guimont adhère à la Société de colonisation du diocèse de Québec et parvient à faire naître un projet de paroisse avec la collaboration du missionnaire colonisateur Jean Bergeron, qui s’occupe alors de la « Section des secours et fins cultuelles » du ministère de la Colonisation. Le projet fait son chemin et le curé de Saint-Pamphile Damase Maranda accepte la construction d’une chapelle-école ou chapelle, mais à la condition qu’il y ait assez de population dans ce centre de peuplement.
Les colons commencent donc à s’établir sur ces nouveaux lots vers la fin des années 1920. Mais il faut attendre l’année 1938 avant d’y ériger un presbytère chapelle. Cette année-là, Jean Bergeron soumet les plans de l’église et celle-ci est construite l’année suivante. Le presbytère est pour sa part construit selon un plan établi par le ministère de la Colonisation. Détachée du territoire de Saint-Pamphile et de Sainte-Perpétue, la paroisse est érigée sous le vocable de Saint-Omer, en l’honneur d’Omer Plante, auxiliaire du cardinal Jean-Marie Rodrigue Villeneuve. Saint-Omer est l’une des dernières paroisses à voir le jour sur la Côte-du-Sud dans le cadre d’une campagne tardive de colonisation du gouvernement du Québec. En 1977, elle sera toutefois jumelée à celle de Saint-Pamphile. La municipalité de Saint-Omer sera érigée en 1954.