Appuyés de quelques adultes et membres du personnel du cégep de La Pocatière, une cinquantaine d’étudiants de l’établissement ont manifesté le 21 octobre en après-midi, demandant une meilleure protection de la biodiversité dans la région. Le maire de La Pocatière, le préfet de la MRC de Kamouraska et le député de Côte-du-Sud ont tous été interpellés dans la foulée.
La manifestation portait le nom de Marche pour la vie, en référence à la biodiversité. Elle a été organisée par Le Vert Tige, comité environnement du cégep de La Pocatière.
« On a appelé ça Marche pour la vie, car l’environnement est en quelque sorte l’arbre qui cache la forêt. L’environnement, c’est tout ce qui nous entoure. Ultimement, si on s’attaque à l’environnement, c’est la vie sur terre qu’on met en péril », a déclaré Gustave Lapointe-Gamache, coorganisateur de la manifestation.
Le parcours a emprunté le quadrilatère habituel de la 1re rue Poiré, de la 6e avenue Pilote, de la 9e rue boulevard Desrochers et de la 4e avenue Painchaud. Un arrêt face à l’hôtel de ville de La Pocatière, sur la 9e rue boulevard Desrochers, a donné lieu à un jam musical des manifestants et à l’écriture à la craie sur l’asphalte de slogans en faveur de l’environnement. Le convoi a été escorté durant toute sa durée par un véhicule du Service intermunicipal de sécurité incendie de La Pocatière.
Revendications
Le Vert Tige a essentiellement orienté ses revendications vers les élus de la région. Des lettres dans lesquelles leurs demandes sont exposées ont été ou seront envoyées au maire de La Pocatière Vincent Bérubé, au préfet de la MRC de Kamouraska Sylvain Roy et au député de Côte-du-Sud Mathieu Rivest.
« Nous sommes en démocratie; ce qu’on aimerait, c’est rencontrer les élus. Nous voulons des suites », a ajouté Gustave Lapointe-Gamache.
Au maire de La Pocatière, Le Vert Tige demande que la Ville adopte d’ici la fin de 2024 une politique de préservation des milieux naturels. Plus concrètement, celle-ci devrait assurer la protection de 80 % des espaces sauvages situés dans les limites de la ville, notamment la montagne du Collège. Cette revendication s’apparente à celle formulée en novembre 2021 par un groupe de citoyens concernés, réclamant au conseil municipal une meilleure protection des milieux boisés pocatois.
À l’échelle du Kamouraska, Le Vert Tige réclame avant 2030 la création de plusieurs km2 de sites naturels protégés par la conservation volontaire. À cela s’ajoute l’octroi d’un statut légal aux cabourons afin que cesse l’exploitation ou le développement immobilier sur ces collines et que seules les activités de plein air et de mises en valeur soient permises, en appui à la résolution adoptée en ce sens en mai dernier par le conseil municipal de Saint-Germain-de-Kamouraska. Une consultation publique à l’image de Demain L’Islet effectuée dans la MRC voisine est aussi demandée, premier jalon qui doit mener à l’adoption d’une politique environnementale pour le Kamouraska.
Le député de Côte-du-Sud est quant à lui inviter à travailler avec la population du Kamouraska afin que le territoire de la MRC puisse atteindre un pourcentage suffisant de refuges biologiques, notamment dans les zones forestières du sud. Le Vert Tige estime qu’il faudrait que plus de 30 % des forêts du Kamouraska soient protégées d’ici 2030.