S’il est un bâtiment qui attire le regard à L’Islet, c’est bien la salle des habitants. Après l’église, la maison des habitants est le principal lieu de rencontre des familles.
Avant la construction de ces salles, on se réunissait dans une grande pièce du presbytère, entre autres à Kamouraska en 1816, mais non sans discorde entre les paroissiens et le principal occupant : le curé. Dans les paroisses aisées et populeuses, la construction d’un bâtiment s’est imposée. Ce fut le cas en 1792 à Saint-André-de-Kamouraska. À Rivière-Ouelle, en 1916, une ancienne école était convertie en salle des habitants.
Avec ses deux étages et demi, la salle des habitants de L’Islet a été construite vers 1827. À l’origine, elle était située sur le bord du fleuve, et en 1956, elle a été déménagée dans le centre institutionnel de la paroisse de Notre-Dame-de-Bonsecours de L’Islet. En raison de sa valeur patrimoniale, le bâtiment a été classé bien culturel par le gouvernement du Québec en 1957. Au XXe siècle, les rares salles des habitants dans la région feront place aux salles communautaires que l’on connaît aujourd’hui.
Le besoin de se réunir pour souligner un événement ou un anniversaire coïncide avec la croissance de la population. Sur la Côte-du-Sud, on en comptait très peu à la fin des années 1900. Il y en avait une à Montmagny, à proximité de l’église, mais elle a été démolie.