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Le retour de Manic

Christian Ricard, LE SANG DES CAPTIVES, Éditions Pierre Tisseyre, 2025, 172 pages

Le sang des captives est le troisième polar de Christian Ricard (un auteur québécois qui mériterait d’être mieux connu), et le second dans la série mettant en vedette son antihéros goguenard Manic qui se remet péniblement de ses précédentes aventures rocambolesques à Natashquan (Une piste sanglante, 2022).

De retour à Montréal, il décide de s’engager dans la Sûreté du Québec, où il commence au bas de l’échelle avec des tâches ingrates comme de numériser de vieux dossiers. Quelques épisodes érotiques avec sa collègue, la très sensuelle Vicky, viennent pimenter une première partie un peu lente qui sert surtout de mise en situation.

L’intrigue prend son rythme quand Vicky est abattue par un inconnu. Manic est officiellement retiré de l’affaire et mis en congé forcé. Mais, avec la haine au cœur, il décide malgré tout de poursuivre l’enquête pour identifier le tueur. Pour ce faire, il va faire appel à Gervais, le policier innu de Sept-Îles qui lui a sauvé la mise dans le Grand Nord, et avec lequel il s’est lié d’amitié.

S’ensuivent une course contre la montre, et des aventures palpitantes au cours desquelles ils devront affronter divers groupes criminels, dont des éléments dissidents de la mafia italienne, et des gangs de rue trafiquants d’êtres humains. Parmi eux se trouve Flavio Torina, l’oncle et assassin présumé de Vicky. Aveuglé par son désir de vengeance, Manic va agir seul malgré les risques. Il va confronter et abattre le bandit dont il fera faire disparaître le cadavre dans une rivière. Les conséquences seront lourdes, car il vient de mettre en péril sa carrière, la vie de ses enfants, et l’amitié de Gervais qui le soupçonne d’être responsable de la disparition de Torina.

Ça n’est pas l’action qui manque dans ce récit d’enquête mâtiné de roman noir, riche en rebondissements, en fusillades et en personnages colorés « bien de chez nous », avec en prime un dénouement qui réserve quelques bonnes et moins bonnes surprises ! On notera aussi l’humour et le style très décontracté de Manic qui fait office de narrateur. Bref, tout comme les polars précédents de Christian Ricard, voilà une histoire des plus divertissantes.

Christian Ricard, LE SANG DES CAPTIVES, Éditions Pierre Tisseyre, 2025, 172 pages