Plusieurs restaurants ont marqué la mémoire des sud-côtois. L’un d’eux se situant à La Pocatière est emblématique. C’est le Au Martinet.
Lorsque les voyageurs ou les marchands se déplacent dans la région, ils en profitent pour s’arrêter à cette table qui est fort populaire. On peut prendre un repas à la salle à manger, dans la section des banquettes ou au comptoir. Situé à la confluence des routes 132 et 230, ce restaurant a été construit en 1950. Les propriétaires Isidore Hudon et Robert Hudon ont érigé aux extrémités de la façade des sculptures représentant un oiseau. S’agit-il du Martinet, un oiseau désigné aujourd’hui sous le nom de Martinet ramoneur (Chaetura pelagica) ? Cet élément décoratif sera toutefois enlevé avant 1954. En 1955, un motel s’ajoute à l’établissement puisque la demande en services d’hôtellerie augmente dans ce secteur.
Le Martinet est particulièrement apprécié des camionneurs puisqu’il est ouvert 24 heures sur 24. Lorsque le temps se gâte, il est préférable de s’y arrêter. Ce fut le cas lors de la tempête des 26 et 27 mars 1955. Celle-ci est d’ailleurs considérée comme l’une des cinq plus importante qu’ait connu le Québec depuis le début des années 1940.
À la fin janvier 1977, en raison d’une autre tempête majeure, près de 300 camions-remorques et voitures sont obligées de s’immobiliser à La Pocatière. L’embouteillage monstre force plusieurs familles à rester dans leurs automobiles durant une quarantaine d’heures. Plusieurs personnes réussissent toutefois à s’entasser au restaurant Martinet-Plaza construit en 1973 à environ 2,5 kilomètres à l’est de La Pocatière. La catastrophe de 1977 sera évitée grâce à l’aide des motoneigistes et à une équipe de conducteurs de remorqueuses, de 4 X 4 et d’un « loader ». Depuis plusieurs décennies, La Pocatière est considérée comme un secteur névralgique en période de tempête de neige.