Une Kamouraskoise a évité de se faire voler ses prestations de chômage, parce qu’elle a fait preuve de vigilance. Interpellée par une publication d’Action Chômage Kamouraska sur la fraude majeure qui sévit à l’assurance-emploi, elle a vérifié rapidement ses informations et a pu constater qu’un pirate avait changé ses données de compte bancaire.
Heureusement, tout cela est survenu durant une semaine d’attente, ce qui fait qu’elle a pu alerter les autorités avant de se faire voler ses prestations. Reste qu’elle a passé des heures au téléphone pour sécuriser son dossier et n’a même pas l’assurance que cela ne se reproduira pas.
La travailleuse saisonnière a terminé son emploi à la fin décembre et a fait sa demande début janvier, après les vacances. Il lui restait alors une semaine de prestation d’une demande de l’an dernier. Elle a ensuite effectué une nouvelle demande pour la suite. C’est à ce moment qu’elle a vérifié correctement son dossier, ayant entendu parler de la fraude qui sévit à l’assurance-emploi et qui crée d’ailleurs des délais monstres.
« J’ai vérifié mon adresse, mon courriel, tout était OK. Quand je suis arrivée sur mes coordonnées bancaires, ce n’était pas les bonnes », raconte-t-elle.
Elle a rapidement contacté Service Canada, qui a pu modifier les données durant sa semaine d’attente, ce qui fait qu’aucune prestation n’a été versée au mauvais compte. Elle a tout de même passé des heures au téléphone, jusqu’à cinq heures une certaine journée. On lui a aussi indiqué de contacter la Sûreté du Québec.
De ce côté, on lui a indiqué voir ce piratage comme un vol d’identité, comme il n’y a pas eu de « vol d’argent ». On lui a aussi suggéré de faire les démarches auprès d’Équifax et TransUnion, ainsi que Desjardins. « J’ai eu beaucoup de soutien de ce côté. Tout a été vérifié, une alerte a été mise sur mes données », a dit la prestataire.
Elle demeure néanmoins inquiète que cela se reproduise. L’agent de Service Canada au bout du fil ne l’a pas nécessairement rassuré, étant là pour être certain que son dossier soit correct et qu’elle reçoive ses prestations. « On m’a dit qu’un agent enquêteur pourrait m’appeler, mais ce n’a pas été le cas. On ne m’a pas changé non plus mon code d’accès, ce qui m’a surprise », a-t-elle ajouté. Depuis, elle vérifie régulièrement ses données et a averti tous les gens qu’elle connait de la possibilité que cela leur arrive.
Rappelons que les prestataires de chômage en attente de leurs chèques sont de plus en plus nombreux à constater de longs délais inhabituels pour recevoir leur argent. Une fraude majeure qui aurait été créée par le biais d’un logiciel de piratage ralentit les vérifications. Les retards ont commencé à s’accumuler vers le mois de novembre. Depuis, la liste s’allonge.