Seigneurie des Aulnaies : La restauration de la roue du moulin coûtera beaucoup plus cher

La roue du moulin de la Seigneurie des Aulnaies.

La restauration de la roue du moulin de la Seigneurie des Aulnaies coûterait au moins 146 000 $ de plus si on se fie à la plus basse soumission remportée par Les Constructions A. Carrier inc., une entreprise de Québec. Évaluée initialement à 330 000 $, la restauration coûterait plutôt 476 471,35 $, selon les informations obtenues par Le Placoteux.

Parlant au nom de la Municipalité, propriétaire du moulin et du site de la Seigneurie des Aulnaies, le directeur général et secrétaire trésorier de Saint-Roch-des-Aulnaies Stève Dionne avoue ne pas être surpris par les chiffres. Le projet de restauration de la roue du moulin, qui était mené initialement par la Corporation touristique de la Seigneurie des Aulnaies, gestionnaire du site du même nom, avait évalué la chose à environ 330 000 $ en 2018.

Lorsque la Municipalité a repris le dossier il y a environ trois ans, elle a continué le travail déjà entamé à partir de ces données, sans les remettre en question, reconnaît M. Dionne. L’architecte embauchée il y a plus d’un an comme chargée de projet est la première à avoir avisé la Municipalité que le montant total avait probablement été sous-estimé. « On pourrait mettre ça sur le dos de la COVID, mais on n’est pas là. On s’y attendait », avoue le directeur général de la Municipalité.

Depuis la réception de la soumission, Stève Dionne mentionne que la Municipalité travaille à diminuer ce dépassement de coût afin de réduire de moitié, soit environ 70 000 $, l’écart financier avec l’évaluation initiale. Il y aurait par exemple la possibilité de repousser certains travaux qui étaient calculés dans la soumission retenue. La Municipalité pourrait aussi attribuer au projet des sommes provenant du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ). Des démarches politiques sont également envisagées.

« On va probablement relancer le ministère de la Culture, voir s’il n’y a pas des “fonds de tiroir” qui traînent quelque part. La somme qu’il nous a octroyée était basée sur l’évaluation initiale de 330 000 $ et on n’est clairement plus là », poursuit Stève Dionne.

164 000 $ avaient effectivement été consentis au projet par le ministère de la Culture et des Communications, 133 000 $ par le Fonds d’appui au rayonnement des régions du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, 25 000 $ de Desjardins et 8000 $ étaient allongés par la Municipalité et la Corporation touristique. Le directeur général de Saint-Roch-des-Aulnaies assure que l’objectif de départ, soit que le projet de restauration n’ait aucun impact financier sur le compte de taxes des citoyens, demeure. Il reconnaît toutefois que la Municipalité devra assumer ses responsabilités si elle n’arrive pas à compléter le montage financier, le site de la Seigneurie des Aulnaies étant sa propriété.

Bonnes nouvelles

Aux yeux de la Municipalité, deux bonnes nouvelles ressortent tout de même de l’appel d’offres. D’une part, l’entreprise qui a obtenu le contrat, Les Constructions A. Carrier inc., travaillera de concert avec une entreprise régionale, Charpente Côte-du-Sud de L’Islet. Selon Stève Dionne, cette dernière réalisera l’équivalent de 60 % de tout le travail, Les Constructions A. Carrier inc. étant essentiellement les maîtres d’œuvre du chantier.

L’autre bonne nouvelle réside dans l’échéancier des travaux qui a été de beaucoup raccourci. Ceux-ci doivent débuter à la mi-décembre pour être complétés au printemps, ce qui permettrait à la nouvelle roue d’être fonctionnelle dès la mi-mai, donc bien avant le début de la prochaine saison touristique.